Le label Zaïrois Prod réunit neuf slameurs du Sud-Kivu dans un titre alléchant « Balles verbales »

Neuf artistes de la ville de Bukavu viennent de marquer d’une empreinte digitale les âmes des mélomanes du Slam grâce à un titre calme et qui mérite qu'on les acclame.

Balles verbales, c’est le nom  de ce tube qui reflète l’ascension d’un art oratoire dans une ville longtemps conquise par la rumba congolaise et divers styles de musique étrangers.

Un label est à la base de cette innovation artistique. Zaïrois Prod et son ingénieux réalisateur Coco Mulamba qui deux ans après son arrivée dans la ville de Bukavu ne cesse de produire (gratuitement jusque-là) les artistes locaux détenteurs d’un talent avec une touche digne de son expérience dans la sphère musicale. Habituel disc-jockey dans la célèbre émission Couleurs Tropicales de Claudy Siar, Coco Mulamba Aka Apocalypse ou tout simplement DJ Zaïrois est une personne qui dans une journée écoute près de 1000 chansons en boucle afin de constituer la playlist de ses programmations musicales sur  Mama Radio, une chaine émettant à Bukavu que l’on peut écouter en streaming à travers www.mamaradio.com.

Il a produit un instrumental sur lequel les slameurs n’ont pas tardé à entreposer une succession des vers autant mélancoliques que caloriques. Une crème des artistes qui s’est liguée et qui a produit un chef d’œuvre déjà disponible sur www.243stars.com.

Parmi ces artistes on peut citer Elie Bal’s El Grinco qui a récemment livré une apparition époustouflante dans le spectacle « La bouche parle mais l’âme » de Mérou Mégaphone, un autre slameur qui n’a pas aussi raté la fête après sa production cinq étoile à l’Institut français de Bukavu le 18 mai 2018.

Il y a également Pardieu M’ (M apostrophe), un artiste qui croque les mots on dirait les maniocs dans un style poético-comico-slamique propre à lui et qui laisse sans voix plus d’un spectateur. Vient juste après son acolyte Raphaël BR qui vous y propose une vague spectaculaire des rimes à la surface de ces vers sans effet du vent. Kandy Peter offre un crépitement de balles verbales complexes mais sans reflexe au début du titre qui laisse perplexe ceux-là qui adulent la douceur vocale.

Huit! Oui! mais plus un pour dire neuf. C’est leur nombre. Comment manquerait-il dans ce nombre ? Il fait également partie de cette crème grâce au champ de réflexion qui a toujours coloré ces textes qu’il ne cesse d’enjoliver à travers une suite chronique et surtout chronologique des mots qu’il agence avec aisance à sa guise. Lui c’est donc Roland Manful Mweze.

Sadi, seulement quatre lettres constituat son nom, mais qui vont vous émerveillé  à travers sa puissance aussi à quatre lettre, voix. Seules sa voix et sa diction vont vous emballer et séduire votre ouïe avant de siroter l’espace creux de ses dires qu’ils dénudent à sa manière.

L’autre slameur c’est Hondi M., qui a laissé couler les traces de son encre indélébile avant de tirer de tirer d’une balle en plein cœur les amoureux de ce slam, Balle verbale. Le dernier artiste impliqué dans l’œuvre et dont les vers sont autant ombrageux comme son nom, c’est Yannick le vieux renard des mots qui n’hésite pas à faire danser ces phrases selon une cadence et une musicalité de son choix.

Une production dont est fier le label Zaïrois Prod qui demeure la seule industrie musicale s’ayant intéressé à cette catégorie de l’art.

Vous pouvez vous procurez ce Slam en cliquant sur : https://bit.ly/2LcgwcZ

Musique Slam Bukavu